Présence africaine. N° 3, pp. 441-50, mars-avril 1948
traduit par Amadou Hampâté Bâ, présenté par Théodore Monod 1
Tierno Bokar, membre d'une branche de la confrérie tidjani, qui s'est surtout consacré à l'enseignement religieux, a exercé une forte influence sur son élève Bahamma Mabal, tisserand qui devint poète mystique. Le sorsorewel est le curieux, ici l'âme inlassablement en quête de Dieu. Ce poème est encore chanté à Bandiagara, et c'est la traduction de sa transcription peul qui est donnée ici. Il présente trois aspects principaux : les louanges du Prophète ; Maabal et son Dieu ; des éléments ésotériques, en particulier des traces d'arithmologie mystique dues à l'influence de Tierno Bokar.
Ce poème est un exemple des convergences universelles de l'esprit religieux.
Jean-Claude Pauvert. (African Abstracts)
Dominant la plaine immense livrée tour à tour par le rythme des crues aux bœufs et aux nénuphars, aux bergers peuls et aux piroguiers bozos, des collines gréseuses, dans la région de Mopti, occupent l'horizon oriental. C'est le glacis, du plateau de Bandiagara, du pays des infatigables Dogons.
Au milieu desquels la capitale du royaume toucouleur du Macina, si elle a perdu son importance politique, a conservé l'austérité du petit sultanat théocratique. Dans cette Genève africaine, on est demeuré puritain et ce n'est pas ici que les pâtres poètes chanteront, comme d'ans la plaine, la vache, le soleil et l'amour. Mais des hommes graves, recroquevillés sur leurs grimoires, cramponnés à la lettre des textes, enseignent le dogme, la scolastique, le hadîth et le tafsîr, les recettes de la jurisprudence, les gloses du Livre, un océan d'érudition traditionnelle, tout un Talmud.
Et pourtant, ici comme ailleurs, l'Esprit continue à souffler où il veut et fait jaillir du sol pierreux les fleurs jes parfums et les flammes de l'Amour divin. Au milieu des rocs de la théologie, voici que s'épanchent soudain, fraîches, limpides, désaltérantes, les eaux vives de la source mystique, la vraie, la seule, à la fois foncièrement une et merveilleusement diverse.
Le 19 février 1940 s'éteignait à Bandiagara un petit neveu d'El Hadj Omar, Bokar Sâlif, plus connu sous le nom de Tierno Bokar ou Maître Bokar. Tailleur-brodeur de son état, il se consacra surtout à l'enseignement religieux et connut au cours de ses dernières années la persécution parce qu'il appartenait à une branche de la confrérie tidjani mal vue de l'Administration.
J'ai visité à Bandiagara l'humble vestibule où le maître réunissait ses disciples et où se passa en 1933, au cours d'une lecon de théologie, la scène suivante : un poussin d'hirondelle tombe d'un nid fixé au plafond. Tout attristé de l'indifférence générale, Tierno Bokar interrompit son exposé et dit :
— Donnez-moi ce fils d'autrui .
Il examine le petit oiseau qu'il venait d'appeler si humainement “fils d'autrui”, reconnut que sa vie n'était as menacée et s'écria :
— Louange à Dieu dont la grâce prévenante embrasse tous les êtres.
Puis, levant les yeux, il constata que le nid était fendu et que d'autres petits risquaient encore de tomber.
Aussitôt, ayant demandé du fil, il grimpa sur un escabeau improvisé et raccommoda à l'aiguille le nid endommagé, avant d'y replacer l'oisillon. Puis, au lieu de reprendre son cours, il dit :
— Il est nécessaire que je vous parle de la charité, car je suis peiné de voir qu'aucun de vous n'a suffisamment cette vraie bonté du coeur. Et cependant quelle grâce ! Si vous aviez un coeur charitable, il vous eût été impossible de continuer à écouter une leçon quand un petit être misérable à tous les points de vue nous criait au secours et sollicitait votre pitié : vous n'avez pas été ému par ce désespoir, votre coeur n'a pas entendu cet appel.
Eh bien, mes amis, en vérité, celui qui apprendrait par cœur toutes les théologies de tout-es les confessions, s'il n'a pas de charité dans son cœur, ses connaissances ne seront qu'un bagage sans valeur. Nul ne jouira de la rencontre divine, s'il n'a de la charité au cœur. Sans elle, les cinq prières canoniques sont des gestes purement matériels sans valeur religieuse ; sans elle le Pèlerinage, au lieu d'être un voyage sacré devient une villégiature sans profit.
Si j'avais à symboliser la religion, je la comparerais à un disque en vannerie dont l'une des faces est amour et l'autre charité.
Ce Saint Francois soudanais, dont il faudra bien un jour raconter la vie et recueillir l'enseignement, a exercé sur un certain nombre d'âmes une forte influence, dont on a pu mesurer la solidité aux jours de la persécution : des ignorants et des savants, unis par un commun attachement à leur Tierno, par un commun amour pour leur Dieu.
Bahamma, dit Mâbal, serait né vers 1884, fils d'une potière du Kounari (région de Mopti). Il s'est attaché à Tierno Bôkar dont il allait devenir « le plus ivre des élèves ».
Touché par la grâce, Mâbal, le tisserand, l'illettré, l'anonyme 2, devient poète et entonne le cantique de l'amour.
Après un voyage à Mopti, Tierno et Mâbal passent la nuit à Goundaka, sur le chemin du retour à Bandiagara. Des femmes peules en transhumance se trouvent là. Elles chantent. Mâbal écoutent. La mélodie lui plaît. Il l'adoptera pour son poème, le Sorsorewel.
Sorsorewel est un substantif tiré du fréquentatif peul sorsortude, verbe exprimant l'idée d'entrer partout comme le jeune chien. Le sorsorewel est, avec une nuance légèrement péjorative, de subtilité mentale ou de petitesse physique, l'indiscret qui « met son nez partout ». Je n'en trouve pas de meilleure traduction que celle de : « fouinard ».
Mais, naturellement, un « fouinard » qui pourra symboliser, dans un contexte religieux, l'inlassable quête de l'âme à la recherche de Dieu, à la poursuite du rassasiement.
Le poème de Mâbal a été conservé, par la tradition orale d'abord, car on le chante encore à Bandiagara. Il a enfin été transcrit en peul, et traduit par mon collaborateur et ami Amadou Hampaté Bâ, disciple lui-même de Tierno Bôkar et dont l'âme humble et fidèle est ouverte à toutes les voix inspirées, d'où qu'elles viennent.
Nous avons revu ensemble le premier état du texte en français et j'ai pu, à partir de ce travail, établir la traduction que l'on trouvera ici, et qui a tenté de concilier l'inconciliable : la nécessité d'être intelligible et l'extrême laconisme du texte peul.
Quant à la forme le poème se compose de 42 strophes de quatre vers de six-huit pieds dont les premiers riment entre eux et dont le quatrième, sorte de refrain, se termine 43 fois par le même mot kala (tout).
1. Notre Seigneur ! Combien nous fût-il providentiel !
Lui qui par amour nous a créés.
Il ne [nous] a pas égarés, [mais] nous a fait reconnaître
Son Prophète, l'Eminent par-dessus tous.
2. Que ma prière constante soit
En faveur de l'ami de ce Puissant
Seigneur réalise notre rencontre
Amen sur toute invocation
3. Daigne de plus consentir que je réalise
Ma résolution ; que mon coeur parvienne
A chanter l'Envoyé comblé
De dons et exaucé en toutes ses prières.
4. Tu as créé. Tu as dit : J'aime,
Dans les coeurs de ceux que tu aimes tu as introduit,
Dedans a été semé et a poussé
L'amour de Celui qui tus préféré à tout.
5. Tu as créé le ciel et la terre.
Tu as semé les êtres en pourvoyant
A leur nourriture. Oh ! racle la rouille
De mon cœur, toutes ses souillures.
6. Ahmed ! Tes mérites surpassent,
Les cieux, les montagnes, les plantes,,
Et cette terre qu'à étendue Dieu :,
Inutile de citer tout ce qu'elle supporte.
7. Celui qui a cité les plantes est un insensé,,
Un homme ivre dont la raison s'est envolée.,
Ne le blâmez pas pour ce qu'il a décrit,,
Il est ivre sans cesse
8 .L'amour l'a vanné, et émacié,,
Il l'a scellé, lui ravissant son esprit,
Il a pénétré dans son cœur, s'y est cachérps,
Comme dans les organes et les os de tout son corps sourd
9. Fais durer cet état jusqu'à ce qu'il devienne complètement,
Et qu'il tourne le dos au monde matériel malodorant,
Jusqu'au jour où la mort fondra sur lui subitement,,
Mort qui a fait « retourner » toutes les génération précédentes
10. J'ai brisé le lien de l'ennemi de Dieu,
Ahmed ! Te voir est mon seul souci,,
Qui me presse plus que le désir de la nourriture,
Et de toutes friandises.
11. Un « fouinard » dévia de sa route, il se glissa,
Sous des arbres mûrs aux fruits répandus.,
Il se mit à en ramasser mais, accablé,,
Perdit la tête ne sachant lesquels choisir parmi tant.
12. Ils sont savoureux et sans égaux :,
Du miel ! Il saisit et fait palpiter le coeur… ,
Tes Mérites surpassent la finesse d'un parfum, ,
Tout suavité et douceur.
13. Je suis submergé par une mer.,
Mon amour guette l'apparition de la lune,
Puissé-je gagner et m'écrier : « Croissant,
Apparu chargé de toute beauté. »
14. A l'instant où tu ordonnas un scintillement,,
La tente des ténèbres fut arrachée,
La forteresse de la débauche s'écroula ,
Et un feu brillant jaillit, de tous côtés.
15. Mes yeux ont clignoté,,
Alors que j'étais énivré,
Mon esprit s'est détourné,
En les abandonnant de toutes les voies de ce monde.
16. Dès lors l'Ennemi de Dieu s'est enfui,,
Me laissant en paix.,
Mes péchés tombés, je suis dans ja, joie,
Loué sais-Tu pour tous tes dons !
17. Je m'abattrai, prosterné, ,
Pour rendre grâces à l'Aimant, ,
Le Secourable, l'Unique, ,
Quand Il voudra me faire entièrement revenir à moi.
18. Un bienfait a été répandu, ,
Les ténèbres ont été dissipés, ,
Mâbal a été « rapproché » ,
Avec tous les amis de Dieu lot les croyants.
19. Ma poitrine est chargée,
Du poids de mon amour pour Ahmed.,
Un parfum soudain s'est exhalé,
Que je ne puis comparer à rien d'autre.
20. O Roi Très-Haut, ,
Prompt à la miséricorde, ,
Le Savant et le Sage, ,
Habile à tous travaux.
21. Fais-moi sortir de cette forteresse de pierre, ,
Fais-moi entrer dans la « barque qualifiée », ,
Fais-moi dépouiller la tunique « marquée », ,
Purifie totalement mon être intérieur.
22. Tu as appelé, nous avons répondu ;,
Je ne dis pas que ce fut par un son articulé,,
Mais par un effet de ta volonté,,
Créateur de toutes les créatures.
23. Les uns ont accepté disant : Nous sommes décidés ,
D'autres, d'abord récalcitrants, se sont repentis ,
D'autres encore, qui avaient cru, ont apostasié, ,
Pour aller rejoindre tous les incrédules.
24. Place-nous parmi les croyants.,
Eloigne-nous des méchants.,
C'est Toi qui as donné à ceux qui ont reçu,,
Toi qui as frustré ceux qui n'ont rien eu.
25. Tu as méprisé la demeure périssable,,
Tu as prédestiné des têtes à la bonne chance,,
Qui demain entreront dans la cité,
De toute grâce et privilège.
26. J'implore pour cette Chose mystérieuse, ,
Celle que tu as placée dans un étui ,
Et qui nous a transmis le message ,
Nous te rendons grâce de tout.
27. Veuille me guérir de mon mal,,
Daigne garantir mon affaire,,
Fais pleuvoir sur moi,
La grande averse de tous tes bienfaits.
28. Que je rencontre une récompense.,
Veuille accorder une réponse favorable,
Pour la Tradition et pour le Livre,
Et pour tous ceux qui ont cru.
29. Tu est silencieux, tu as des silences qui suffisent, ,
Toi qui as fait couler les fleuves sur la terre. ,
Accorde-moi la qualité du « bien intentionné » ,
Toujours sur le droit chemin de la dévotion pour Toi.
30. Dirige-moi bien par égard pour ta droiture.,
J'implore par le Véridique successeur,,
Ton compagnon, adorateur du Dieu munificent,,
Excellent sur tous les croyants.
31. J'implore par les trois portés à quatre,,
Les six portés à dix,,
Par leurs enfants et petits-enfants,,
Tous denoble race.
32. J'implore par tous les Compagnons,,
Ansar et Muhajirîn,,
Ceux de la première heure comme ceux qui ont suivi,,
Hommes et femmes tant qu'ils sont.
33. Je n'omets point les mères,
Qui sont aussi les nôtres bien-aimées,
Certes elles sont pures,
De toute souillure.
34. Oh, donne jusqu'à ce que j'aie en abondance,,
Oh, montre jusqu'à ce que je trouve.,
Oh, fais-moi me conformer à ce qui est droit jusqu'à ce que je sorte,
Et que je quitte toutes les voies illicites !
35. Omnipotent, tu es glorieux ; ,
Tu as donné : nous avons obtenu, ,
Tu as dit : « Demandez ». Tu en as rassasié. ,
C'est pourquoi nous te demandons tout.
36. Par la louange nous le remercions,,
O Dieu, de tes grâces.,
Accrois pour nous tes munificences,,
Créateur de toutes les créatures.
37. Oh, omniprésent par ta puissance ,
Qui as fait paraître le ciel : ,
Exauce doublement nos vœux, ,
Protège-nons de tout mal.
38. Oh, toi qui as semé les astres,,
Et imposé la mort aux vivants,,
Mais qui, Toi, ne cesses de vivre,
Et de rendre la vie à tout ce qui est mort.
39. Oh, Toi qui as répandu les nuages,,
Oh, Toi qui agis suivant Ta volonté,,
Doué d'ouîe et de vue,
Auquel rien n'est semblable.
40. Que ma prière, semblable aux fleuves,
Et aux averses,,
Soit sur le Maître des sceaux,
Modèle de toute créature.
41. Que soit comblé le groupe ,
Qui a accepté de mourir ,
Quand la guerre l'a menacé ,
Et où l'on rivalise en tout bien.
42. Notre Seigneur fasse miséricorde,
A celui qui a épousé Marie,,
La Copte de l'Euphrate,
Deuxième des précédentes.
Indépendamment de sa qualité littéraire, dans l'original peul qui se psalmodie en choeur, dans les nuits soudanaises, avec cette sorte d'exaltation rythmique collective qui demeure si foncièrement étrangère aux Occidentaux, le Sorsorewel est un texte religieux, le cri d'une âme, l'expression d'une foi. C'est à ce titre qu'ici il nous intéresse. Son origine, nous la connaissons : le chant d'un humble poète, au fond de l'Afrique, et dans un Islam fervent mais tout à fait marginal, un Islam de « bout du monde », un Islam de Moyen Age, un peu figé, il faut l'avouer, et sans ouvertures sur l'extérieur, même musulman. Peu d'influences lointaines, par conséquent, à déceler rien de direct, en tous les cas, et qui ne soit parvenu au croyant par le truchement de son Maître. Il n'est pas aisé de découper de façon analytique un texte qui, par sa nature même, échappe nécessairement à tout essai de cet ordre. On y peut cependant découvrir, semble-til, trois aspects principaux, plus ou moins intriqués :
Les strophes 1-4, 6, 10-11, 20, 31, 41 en particulier, se rapportent à Mahomet, « modèle de toute créature », « excellent sur tous les croyants » et auquel Mâbal s'adresse parfois (str. 11) dans des termes très comparables à ceux que l'on attendrait d'une invocation à Dieu lui-même. Le vocabulaire chrétien, à la faveur de la bivalence du mot « Seigneur », est coutumier de faits parallèles.
L'accent des passages où l'âme de Mâbal, enivré d'amour, se raconte et implore, fait de ceux-ci la partie pour nous la plus précieuse du poème. Le tisserand-poète n'a pas toujours connu l'illumination décisive. Avant sa rencontre avec Tierno Bôkar il était un poète profane. Et puis, sur cette existence séculière éclate le tonnerre de la Grâce : l'Amour, l'ivresse, le jardin secret aux fruits savoureux, les parfums, la mer, tout le vocabulaire classique y est, mais parce que la réalité qu'il exprime s'y trouve aussi. Et c'est la conversion : la flamme, la « tente des ténèbres » arrachée, la « forteresse de la débauche » qui s'écroule, les puanteurs du monde d'ici-bas à jamais oubliées, le Diable en déroute, la paix, le pardon, la joie (str. 17).
Et l'âme comblée, guérie, sauvée, entonne un hymne d'actions de grâces (str. 17-19).
Qui naturellement, ne tarit pas sur les lèvres de l'adorateur, la prière de pétition et d'intercession. La vie spirituelle demeure une conquête en perpétuel péril, sans cesse à refaire, une voie sur laquelle qui n'avance pas recule.
Et Mâbal demande (str. 21-43), il implore Dieu pour lui, pour l'Envoyé, et pour « le groupe qui a accepté de mourir quand la mort l'a menacé ».
L'aspect ésotérique du texte reflète évidemment l'enseignement de Tierno Bôkar, qui paraît avoir eu un goût prononcé pour certains symbolismes, et, en particulier pour l'arithmologie mystique dont certains de ses disciples font un emploi constant. Il était donc normal de retrouver ici non seulement des nombres (strophes 10 et 32), mais quelques allusions à un enseignement ésotérique : Amadou Hampaté Bâ, bon juge en l'occurence puisqu'il est le fils spirituel de Tierno Bôkar, rapporte à cet aspect les strophes 10, 22, 27 et 32.
Il n'y a pas lieu d'entrer ici dans des détails d'érudition, qui ne touchent en rien à l'essentiel du document.
En faisant connaître ce dernier à des âmes matériellement et sans doute mentalement aussi, fort éloignées de l'Islam peul soudanais, je n'ai désiré, une fois encore, qu'une chose : en plaçant des chrétiens en face d'un phénomène religieux différent de ceux qui leur sont familiers, mais en fait identique, leur fournir un motif de plus de croire à l'unité, en Dieu comme les hommes, et d'accueillir comme un message de consolation et d'espérance le beau mot — encore Deu employé — de : convergences. Les Soudanais l'ignorent mais apprécient la chose : je l'ai constaté devant la mosquée de Bandiagara, après une lecture publique de l'Hymne à la Charité, pudiquement attribué d'ailleurs, pour des raisons, psychologiques évidentes, à « un soufi d'entre les Banu Israël »…
Notes
1. Publié avec l'aimable permission de M. Th. Monod et de la revue Le Monde non chrétien.
2. On ne connait que son nom personnel (Bahamma) et son surnom (Mâbal), son nom de clan est resté ignoré.
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