Dakar. Nouvelles Editions africaines. 1982. 617 pages
De 1895 à 1904, six décrets successifs avaient organisé les territoires administrés par la France en Afrique de l'Ouest. De tous ces textes, celui du 18 octobre 1904 fut le plus important et mérita d'être appelé la Charte de l'Afrique Occidentale Française. Appliqué par le père de l'A.O.F. que fut Ernest Roume, il donna, pour l'essentiel, à cet immense ensemble de territoires, la physionomie qu'il conservera jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale 1.
L'A.O.F. couvrait une superficie de 4 634 000 km2 , rassemblée en un bloc massif de 3 600 km d'Ouest en Est (de Dakar au lac Tchad) et de 2 500 km du Sud au Nord (de Tabou à la frontière septentrionale de la Mauritanie). Les colonies espagnole (Rio de Oro), portugaise (Guinée portugaise), anglaises (Gambie, Sierra-Leone, Gold-Coast) et allemande (Togo), ainsi que le Liberia indépendant, entamaient largement sa façade maritime. Au Nord, le Sahara débordait sur son territoire.
Autour de la cuvette centrale du Niger, — un fleuve de 4 500 km de long qui se jette dans le golfe de Guinée après avoir décrit une large boucle jusqu'aux confins du désert — l'essentiel du pays est constitué par un vaste plateau, dont la monotonie n'est rompue que par des falaises, situées notamment le long de la vallée du Niger, et par deux massifs montagneux d'une altitude modeste (Fouta-Djalon, de 1 200 à 1 500 rn, et Atakora, 600 rn). Une plaine littorale, étroite partout sauf au Sénégal, borde toute la côte. Les rivages méridionaux sont généralement soulignés par des lagunes.
Trois grands types de climats, de moins en moins pluvieux, se succèdent du Sud au Nord : équatorial ou guinéen au Sud des pays côtiers, soudanien sur la plus grande partie de l'hinterland, sahélien au Nord du 15e parallèle. La façade occidentale connaît un climat canarien au Nord de Dakar, et subguinéen, très humide, de Dakar à Conakry.
D'après le recensement de 1943 2, la population s'élevait alors à 15 938 849 habitants. Les huit villes de plus de 25 000 habitants étaient à l'époque (nombre d'Européens, militaires non compris, entre parenthèses) :
Ville | Autochtones | Européens, moins militaires |
Dakar | 98 661 | 11 767 |
Saint-Louis | 43 217 | 2 891 |
Abidjan | 35 529 | 1 924 |
Grand-Bassam | 34 284 | 323 |
Bamako | 31 914 | 1 247 |
Thiès | 30 998 | 2 901 |
Rusfisque | 28 860 | 691 |
Kaolack | 25 509 | 1 194 |
La population autochtone pouvait se répartir, historiquement et ethniquement 3, en :
[Note. — Pour de plus amples données, consulter G.P. Murdock. Africa. Its Peoples and Their Culture History, VocabAfrica, et Michel de la Vergne de Tressan. Inventaire linguistique de l'Afrique occidentale française et du Togo. — T.S. Bah]
Depuis 1904, le Gouverneur général était dépositaire des pouvoirs de la République française sur toute l'étendue de l'A.O.F. Il était assisté d'un Secrétaire général qui avait autorité sur un certain nombre de directions générales :
D'abord chargées d'une simple coordination, ces directions avaient peu à peu accru leur autorité sur les gouvernements locaux et étaient devenues de véritables organes de commandement.
Un Conseil de gouvernement et un Conseil de contentieux administratif étaient communs à l'ensemble des territoires.
Ceux-ci, en 1944, étaient au nombre de huit :
Chacune des colonies était administrée par un Gouverneur, assisté d'un Secrétaire général (sauf en Mauritanie) et d'un Conseil d'administration au sein duquel un décret du 30 mars 1925 avait introduit des membres africains élus. Le Gouverneur disposait de services territoriaux correspondant aux directions générales de Dakar. Chaque colonie était divisée en cercles
Colonie | Nombre de Cercles |
Sénégal | 11 |
Mauritanie | 10 |
Soudan | 17 |
Guinée | 16 |
Dahomey | 9 |
Niger | 14 |
Côte d'Ivoire | 22 dont 6 pour la Haute-Côte d'Ivoire, ex-Haute-Volta |
Il existait au total 207 subdivisions. Depuis le 13 juillet 1937, la Haute-Côte d'Ivoire était dirigée par un administrateur supérieur résidant à Ougadougou.
Entre 1904 et 1935, 25 communes mixtes avaient été créées :
Les commissions municipales étaient nommées, à l'exception de celles du Sénégal et de Conakry, dont les membres étaient élus au suffrage restreint.
La loi de finances du 13 avril 1900 avait établi, par son article 33, le régime des rapports financiers entre la France et ses colonies :
« Toutes les dépenses civiles et de la gendarmerie sont supportées en principe par le budget des colonies. Des subventions peuvent être accordées aux colonies sur le budget de l'Etat. »
Et, à l'époque, le ministre des colonies avait fait ce commentaire :
« Il me semble que les colonies devraient être considérées comme des collectivités distinctes ayant leur vie et leur indépendance propres : disposant de toutes leurs ressources, acquittant toutes leurs charges, sous le contrôle supérieur et, bien entendu, avec l'approbation de l'Etat, et recevant de l'Etat, si besoin est, des subventions dont celui-ci fixe la quotité ».
Depuis 1904, le Gouverneur général disposait d'un budget général, alimenté notamment par les recettes douanières des colonies. Ce budget lui permettait de faire face aux dépenses d'intérêt commun, de réaliser les grands travaux d'équipement et de verser des subventions aux colonies. Celles-ci avaient leur propre budget et donc une certaine autonomie financière.
Toute l'organisation judiciaire de l'A.O.F. était sous l'autorité du Procureur général résidant à Dakar (décret du 10 novembre 1903).
Depuis 1900, un général, commandant inter-armes, avait la direction de l'ensemble de l'armée coloniale stationnée en A.O.F., tandis que Dakar était devenu en 1898 une base de la Marine Nationale.
Grâce au budget général et aux emprunts qu'il était habilité à contracter au nom de l'A.O.F., le Gouverneur général, dès le début du siècle, avait lancé un programme de grands travaux.
Ernest Roume avait conçu un vaste plan de réseau ferroviaire qui devait relier entre eux les différents territoires et faciliter la mise en valeur des régions traversées.
La liaison Dakar-Rufisque, inaugurée dès 1883, avait été le premier maillon, très modeste, de la grande dorsale Dakar-Niamey. Une fois Thiès atteint, une bretelle avait rejoint Saint-Louis (193 km) en 1885 ; et les autres tronçons avaient été mis progressivement en place : Kayes-Bafoulabé le 1er janvier 1894, Bafoulabé-Koulikoro le 10 décembre 1904, Thiès-Kayes le 15 août 1923. La liaison Dakar-Niger (1 289 km) était officiellement réalisée le 1er janvier 1924.
La première transversale avait quitté Conakry en 1900 et atteignait Kankan (662 km) le 6 août 1914. Mais la jonction Kankan-Bamako n'avait pas été réalisée.
Dès 1902, Abidjan avait été choisi comme emplacement du futur port de la Côte d'Ivoire et, en conséquence, comme tête de ligne de la voie ferrée de pénétration. De 1904 à 1912, les rails s'enfoncèrent dans la forêt dense de la Basse Côte pour atteindre Bouaké. Le tronçon Bouaké-Katiola, commencé réellement au lendemain de la guerre en 1919, avait été ouvert à l'exploitation le 1er septembre 1923. Les travaux continuèrent lentement et la voie avait 796 km de long lorsqu'elle arriva à Bobo-Dioulasso le 25 janvier 1934. La prolongation vers Ouagadougou (qui constituerait un autre tronçon de la dorsale Dakar-Niamey) fut décidée en 1938 ; les travaux commencèrent en 1940, mais furent freinés par la guerre.
La liaison Bénin-Niger avait été amorcée de Cotonou à Savé (1900- 1910), puis continuée de Savé à Parakou (1929- 1936). On était encore à plus de 600 km de Niamey, terminus de la dorsale projetée. Sur l'axe Cotonou-Parakou (438 km), deux embranchements avaient été greffés : Cotonou-Pobé (réalisé en deux fois : Pobé-Porto-Novo de 1905 à 1913 et Cotonou-PortoNova de 1928 à1930) et Pahou-Segbohoué (1902- 1906).
Le port de Dakar, dont la première digue datait de 1861, avait vu se développer parallèlement les installations militaires, à partir de 1898, et commerciales, à partir de 1904. Des travaux d'extension avaient été entrepris en 1924. Par contre la digue de 2 900 rn qui devait relier Dakar à l'île de Gorée, commencée en 1938, était restée inachevée.
Le port de Conakry, bénéficiant, comme Dakar, d'une situation géographique très favorable, s'était développé régulièrement depuis 1908.
La côte Sud, par contre, présentait le handicap d'un littoral bas et sablonneux, soumis au phénomène de la barre. La première solution adoptée fut la construction de wharfs : celui de Cotonou, établi en 1892, fut reconstruit en 1910 et prolongé en 1928. Bâti en 1901, celui de Grand-Bassam fut reconstruit en 1922 et abandonné en 1931 pour celui de Port-Bouët.
Les travaux de construction du port lagunaire d'Abidjan avaient été amorcés en 1937 par l'ouverture du chantier de percement du cordon littoral, large de 3 km.
Une autre réalisation gigantesque était en gestation depuis 1919, sous l'impulsion de l'ingénieur Bélime : l'aménagement du delta intérieur du Niger, vaste zone inondable qui s'étend au Nord de Ségou. Le projet de 1929 prévoyait une superficie totale de 950 000 ha de cultures irriguées (500 000 ha pour le coton et 450 000 ha pour le riz). La clef de voûte de cet Office du Niger était le barrage de Sansanding. Le gros oeuvre de cet ouvrage (une levée de 1 810 m et un barrage mobile de 816 m), commencé en 1934, avait été achevé en 1940.
Quelques grands axes routiers, dont très peu étaient goudronnés, avaient été tracés. La guerre, qui avait freiné les autres projets d'équipement, avait au contraire favorisé la création et l'extension d'aérodromes, nécessaires au trafic aérien militaire.
Quelques chiffres donneront une idée du commerce extérieur de l'A.O.F. en 1938 à la veille de la guerre 4 :
Les principales importations étaient :
tissus de coton | 9 800 |
farines | 14 000 |
riz | 41 100 |
fers et aciers | 16 500 |
sucre | 21 000 |
vins | 114 000 |
voitures automobiles | 2 008 unités |
Les principales exportations étaient (en tonnes) :
arachides en coques | 369 000 |
arachides décortiquées | 169 000 |
café | 14 500 |
cacao | 53 000 |
huile d'arachide | 6 000 |
bananes | 65 000 |
amandes de palme | 71 000 |
bois | 66 000 |
La deuxième guerre mondiale bouleversa cette économie. De 1940 à 1942, l'A.O.F. fut coupée de la métropole et dut se suffire à elle-même. Ralliée à la France Libre en 1943, elle fut sollicitée de produire un « effort de guerre» pour soutenir le combat mené par les Alliés en Europe.
Cet effort a d'abord porté sur les hommes. Pendant la campagne de 1939-1940, 80 000 soldats d'A.O.F., formant 17 régiments, servirent à l'extérieur. Puis de 1942 à 1945, ce furent 23 000 Français métropolitains, 2 500 « originaires » du Sénégal, 102 500 Africains des autres colonies, qui participèrent aux opérations militaires. Des dizaines de milliers de recrues furent d'autre part versées dans ce qu'on appelait la deuxième portion du contingent et employées d'abord sur les chantiers publics, puis dans les plantations.
L'effort porta ensuite sur la production économique. En 1944, la direction des affaires économiques du Secrétariat d'Etat aux colonies fixait, en détail, le niveau que devaient atteindre les exportations des cercles de l'A.O.F. Les chiffres des exportations effectives, pour quelques produits, permettent de constater que l'effort exigé était nettement au-dessus des capacités réelles de production des colonies de l'A.O.F.5
Produit | Tonnage prévu | Exportations réalisées |
Arachides décortiquées | 383 936 | 116 650 |
Huile d'arachide | 21 220 | 27 842 |
Beurre de karité | 6 19 | 640 |
Palmistes | 96 000 | 50 081 |
Huile de palme | 35 200 | 10 618 |
Bananes fraîches | 65 410 | 2 647 |
Bananes séchées | 700 | 2 250 |
Cacao | 55 635 | 14 673 |
Café | 32 825 | 24 454 |
Maïs | 30 900 | 1 717 |
Coton fibre | 8 079 | 3 179 |
Caoutchouc | 1 513 | 3 500 |
Gomme | 2 180 | 793 |
Bois | 80 000 | 11 341 |
Ce n'est qu'à la veille de la première guerre mondiale que la domination française fut à peu près établie sur l'ensemble des territoires constituant l'A.O.F. Pendant le quart de siècle qui a suivi, l'administration a étendu son réseau à l'ensemble du pays, sans pour autant modifier en profondeur la société traditionnelle.
Le chef-lieu du cercle avait une physionomie particulière suivant les régions, mais il restait partout le haut-lieu de la colonisation. Le « commandant » (qui avait conservé ce nom en devenant civil) était « l'homme-orchestre, le Maître Jacques chargé de préparer les decisions et de les executer. Il (devait) être en même temps juge, financier, ingénieur des travaux publics, agent de police et de sécurité, chef militaire, gérant des greniers publics, inspecteur d'enseignement, agent sanitaire ou recruteur, etc. C'était vraiment le « dieu de la brousse » 6. Suivant son tempérament, il était plus souvent sur les pistes ou dans son bureau, pratiquant l'administration la plus directe ou au contraire s'appuyant davantage sur les chefs.
De toute façon, ces derniers constituaient l'encadrement de base d'une société presqu'entièrement rurale, très peu touchée par la pénétration européenne. Dans certaines régions, le caractère traditionnel de la chefferie avait été altéré par l'intervention administrative.
Les 2 200 chefs de canton, en particulier, étaient devenus les collaborateurs les plus proches du commandant. Moins indépendants que par le passé, mais plus influents grâce à l'appui de l'autorité coloniale, ils n'étaient plus tout à fait des féodaux, mais pas encore des fonctionnaires.
Le chef de village — il y en avait 48 000 — restait le véritable héritier de l'autorité traditionnelle et le gérant de la terre des ancêtres, même s'il était parfois ignoré de l'administration qui n'avait souvent à faire qu'avec un porte-parole.
Les paysans continuaient à vivre dans un monde sacralisé et à tirer de la terre familiale, et grâce à un travail collectif, de quoi vivre et de quoi célébrer les fêtes communautaires qui rythmaient l'année. La « soudure » était la période difficile, celle où les greniers étaient vides et où il fallait attendre que lèvent les semences que l'on venait de mettre en terre, celle où il fallait travailler plus alors qu'on mangeait moins. La principale modification apportée par la colonisation était — avec l'impôt — les prestations qui jetaient sur les chantiers des routes et des chemins de fer, des dizaines de milliers de travailleurs requis.
Dans les chefs-lieux des territoires et les centres communaux, une petite société coloniale (23 000 personnes en 1943) s'était constituée, d'allure provinciale et vivant en vase clos. L'argent et le service de l'Etat étaient les deux moteurs de ce petit monde dont les commerçants et les fonctionnaires constituaient l'essentiel. Le style bourgeois de la vie de cette colonie européenne ne l'empêchait pas d'être convaincue de sa mission historique : apporter à un continent primitif les lumières et les bienfaits d'une civilisation de progrès dont elle détenait les moyens, c'est-à-dire les fusils, les machines et le pouvoir.
La scolarisation, même limitée, avait provoqué la constitution d'une classe [couche plutôt — T.S. Bah] nouvelle : les évolués africains, fonctionnaires et employés, collaborateurs de l'administration et du commerce. L'élite en était composée par les diplômés des écoles normales, particulièrement ceux de l'École Normale William Ponty de Sébikotane (Sénégal), qui étaient médecins, pharmaciens, instituteurs et commis de l'administration. Cette élite « parait alors moins à la tête de la population noire qu'à la remorque du milieu européen » 7.
Bien que des facilités aient été accordées aux « indigènes » pour devenir citoyens français, en 1937, environ 2 500 seulement en avaient bénéficié, qui venaient s'ajouter aux 70 000 citoyens des quatre communes du Sénégal.
Deux colonies posaient quelques problèmes à l'administration coloniale.
Au Sénégal, les habitants des vieilles communes participaient depuis longtemps à la vie politique. La rivalité entre Blaise Diagne et Galandou Diouf, puis entre ce dernier et Lamine Guèye, les attaques anticolonialistes de l'hebdomadaire « dioufiste », le Périscope Africain, les grèves et notamment celle déclenchée en 1938 par les cheminots du Dakar-Niger, donnaient de l'animation à la capitale fédérale. Mais l'ambition des Sénégalais évolués était l'assimilation.
Par contre au Dahomey, la scolarisation précoce et étendue avait favorisé le développement de l'esprit frondeur de son élite : la prolifération de la presse, la rebellion de 1923 à Porto-Novo et l'exil de Louis Hunkanrin en Mauritanie, le procès de la Voix du Dahomey en1938, furent autant d'étapes du réveil politique de la colonie du Sud et des « jeunes générations qui désiraient avoir un petit droit de regard dans l'administration de leur pays » 8.
La deuxième guerre mondiale accéléra cette prise de conscience et prépara l'évolution ultérieure.
Notes
1. Cf. Cakpo Voudouhê. La création de l'Afrique Occidentale Française (1895-1904), thèse de doctorat de 3e cycle, Paris, Sorbonne, 1974.
2. G. Spitz. L'Ouest Africain français, A.O.F., Togo, Paris, Société d'Editions Géographiques, Maritimes et Coloniales, 1947, 508 p. ; pp. 36 ss.
3. Cf. André Leroi-Gourhan et Jean Poirier. Ethnologie de l'Union Française, tome I, pp. 251 ss.; Marcel Chailley. Histoire de l'Afrique Occidentale Française, pp. 27 ss.
4. A.O.F. 1957, Tableaux économiques, Haut-Commissariat de la République en A.O.F.
5. Secrétariat d'État aux Colonies, direction des Affaires économiques : Les exportations agricoles des cercles de 1 A. O.F. et du Togo français, Paris, 1944.
6. Joseph Ki Zerbo. Histoire de l'Afrique Noire, d'hier à demain, Paris, Hatier, 1972, 702 p., page 436
7. Chailley, op. cit., p. 459.
8. Maurice A. Glélé. Naissance d'un Etat noir, Paris, Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence, 1969, 539 p. ; p. 47 ss. Cf. aussi Clément Koudessa Lokossou. La Presse au Dahomey. 1894-1960. Evolution et réaction face à la Domination coloniale, thèse de 3e cycle, Paris 1 et Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, 1976, 336 p. ms.